sports mecaniques

Belle victoire de Pedrosa aujourd'hui à Sepang.

L'Espagnol, parti de la deuxième ligne, a comme à son habitude pris un excellent départ et se retrouve 2ème au premier virage derrière Lorenzo. Marquez et Rossi les suivent.

Très vite, ces 4 hommes se détachent avec Bautista du reste du peloton.

Rossi parvient à dépasser Marquez, mais il sort un peu large et Marquez reprend tout de suite son bien.

Bautista va être le premier à lâcher prise : il manque son freinage au bout de la ligne droite et s'écarte trop de la corde.

On sent ensuite que Valentino Rossi décroche petit à petit. Il a beau faire l'effort, les centimètres s'accumulent.

Peu avant la mi-course, Pedrosa prend la tête. Marquez sent le danger : il doit dépasser Lorenzo pour ne pas laisser son coéquipier s'échapper. Seulement, depuis le dépassement musclé et risqué lors du grand prix précédent du rookie sur Lorenzo, il y a un contentieux entre les deux hommes.

Pendant quelques tours, Lorenzo va rendre la pareille à Marquez et on va assister à un superbe mano à mano entre les deux pilotes.

Les Honda sont supérieures aux Yamaha à Sepang et Lorenzo finit par rendre les armes.

Derrière, Cal Crutchlow revient sur Bautista et les deux hommes vont aussi se livrer à une jolie bagarre.

Pedrosa creuse l'écart sur son coéquipier. Il n'est jamais en danger et s'impose brillamment. Marquez termine 2ème et Lorenzo complète le podium.

Rossi est 4ème alors que Bautista remporte la 5ème place devant Crutchlow.

De Puniet termine 12ème (3 places et 15 secondes derrière son coéquipier Espargaro).

Au championnat du monde, Marquez a 43 points d'avance sur Lorenzo et 54 sur Pedrosa. Randy De Puniet est 16ème avec 27 points.

Le titre Superstock 1000 a été attribué au Français Sylvain Barrier le week-end à une épreuve du terme du championnat à Jerez.

La course n'a pas été si simple pour le Français. Après un excellent départ, le pilote BMW voyait la course arrêtée par un drapeau rouge suite à la chute violente de Bergman.

Lors du second départ, Sylvain Barrier était plus en difficulté. Il prenait un départ prudent (5ème) alors que son dernier adversaire pour le titre, Nicolo Canepa, démarrait mieux (3ème).

Devant Jérôme Guarnoni avait pris la tête et allait la conserver jusqu'au bout.

Canepa donnait le maximum et remontait en 2ème position. A 5 tours de l'arrivée, Barrier débordait Jezek et s'échappait légèrement. Mais, il devra résister jusqu'au bout à la pression de son adversaire.

Au final, il décroche un second titre consécutif bien mérité.

Comme récompense, il aura la chance de courir en Superbike à Jerez, car BMW va aligner une 3ème machine pour lui et sera le co-équipier de Mélandri et de Davies.

« C'est une très bonne nouvelle et je suis ravi que BMW me donne cette opportunité de faire mes débuts en World Superbike, » a déclaré Barrier. « C'est le cadeau parfait pour mes 25 ans, que je fêterai le dimanche à Jerez. Ces années avec le BMW Motorrad GoldBet STK Team ont été fantastiques et ce week-end va être un autre grand moment. J'ai toujours voulu courir dans le Championnat du Monde Superbike et je tiens à remercier BMW pour avoir fait de ce rêve une réalité. Je vais faire de mon mieux pour les remercier de cette opportunité. Je suis impatient d'aller à Jerez et de monter sur la RR ! »

Enfin quelques spéciales de rallye à la télévision dimanche dernier!

Certes, la diffusion n'était pas complètement en direct et il fallait être abonné à Canal.

Sur les routes piégeuses d'Alsace, on a pu voir combien Sébastien Ogier est un grand pilote de rallye. Lors de la 15ème spéciale, sa voiture glissait énormément parce qu'il attaquait pour reprendre la tête de ce rallye en cette dernière journée.

Sébastien Loeb partait à la faute dans une longue courbe sur la droite. L'arrière décrochait et la voiture partait dans le fossé. Les images de l'intérieur de la voiture montraient à quel beau champion on avait affaire :

- Lorsqu'il sent que la voiture part, il prévient son co-pilote : Attention!

- Puis ces premiers mots après l'accident vont être de demander à Daniel Elena s'il allait bien, s'il n'avait rien de cassé.

D'autres auraient pu réagir bien différemment.

Après son abandon, Sébastien prenait les choses avec philosophie. Pour son dernier rallye, il voulait attaquer. Une erreur peut toujours se produire, c'est comme ça.

Sordo continuait lui de s'accrocher pour suivre le rythme, tandis que Latvala préférait assurer, tout comme Neuville qui n'avait plus grand chose à espérer de mieux que la 4ème place.

Ogier enfonçait le clou lors de la 16ème spéciale reléguant Sordo a plus de 10 secondes au général. Il restait cependant prudent dans ses commentaires, ravis de ses résultats dans les spéciales, mais méfiant car les conditions étaient piégeuses.

Les 4 dernières spéciales ne changeaient plus rien, les leaders se neutralisant.

Ogier remporte son 14ème succès en rallye (le 7ème cette saison).

Sordo termine 2ème, confirmant qu'il est très à l'aise sur asphalte.

Latvala complète le podium.

Inquiétude pour Hirvonen qui termine à plus de 3 minutes et qui ne parvient pas à montrer tout son talent au volant de la Citröen, comme s'il manquait de confiance. Son coéquipier Sordo lui passe devant au classement du championnat du monde.

Bravo enfin à Romain Dumas qui termine 10ème de ce rallye de France, lui qui a gagné les 24h du Mans en 2010.

Nouvelle victoire de Sebastian Vettel lors du Grand Prix de Corée ce dimanche.

Le pilote allemand de Red Bull Renault, une nouvelle fois parti en pôle, a toujours été en tête de la course, et n'a jamais été menacé. Alors bien sûr, il n'a jamais eu une avance très confortable.

Mais ni Sébastien Grosjean, ni Kimi Räikkonen en fin de course n'ont été en mesure de l'attaquer.

La safety car est pourtant sorti deux fois, mais Sebastian Vettel a maîtrisé comme à son habitude les relances de course.

Derrière Vettel, le podium est donc complété par les deux Lotus de Räikkonen et de Grosjean. Kimi parti assez loin sur la grille a profité de son arrêt un peu avant ses adversaires pour remonter au classement lors du premier safety car.

Sur un circuit où les lignes droites ne sont pas très longues et donc les dépassements plus rares que sur la majorité des circuits, c'est Hulkenberg et sa Sauber qui ont tiré leur épingle du jeu en terminant 4ème. Il a d'abord résisté à Alonso grâce à sa vitesse de pointe en ligne droite puis réussi à prendre le meilleur sur Hamilton après le second safety car.

Les Ferrari ont été une nouvelle fois un peu poussives (Alonso 6ème et Massa 9ème).

Les Mercedes ont confirmé leur niveau en course (Hamilton 5ème et Rosberg 7ème).

Enfin, le top 10 est complété par les deux McLaren de Button 8ème et Perez 10ème.

En conclusion, lorsque Vettel part en tête, il est quasi imbattable. Sans incident mécanique, il est actuellement intouchable. 4ème victoire consécutive, 8ème victoire de la saison, 77 points d'avance au championnat du monde à 5 courses de la fin. Le suspense qui était déjà maigre avant ce grand prix n'est plus.

Bravo aux Lotus et à Hulkenberg pour leur belle course. Grosjean effectue une belle saison avec son 3ème podium. Le leader de Lotus pour la saison prochaine a repris confiance petit à petit après une saison 2012 délicate et pleine de malchance. Soyons sûrs qu'il va se rapprocher la saison prochaine des meilleurs au championnat et gagner encore en régularité.

Signalons pour terminer que l'intervention du second safety car a été due à un 4x4 qui était sur la piste alors que la course venait de reprendre après le 1er safety car. Tout le monde a été surpris et heureusement que les pilotes ne l'ont pas découvert à la sortie d'un virage. Les commissaires de course n'ont pas le même niveau dans tous les pays.

Il n'y avait plus beaucoup de suspense quant à l'attribution du titre de champion du monde de rallye 2013 au départ du rallye d'Alsace.

Sébastien Ogier, accompagné de Julien Ingrassia, a mis fin aux attentes de ses supporters dès la power stage puisqu'il ne lui manquait qu'un seul point pour être mathématiquement le nouveau champion du monde qu'il a remporté en terminant 3ème de cette spéciale d'ouverture.

C'est donc au détour de cette courte épreuve qui attribue 3,2 et 1 points aux 3 premiers qu'a été désigné le champion du monde et non au bout du rallye en lui-même. Les temps changent. Mais il faut comprendre les organisateurs : Dans un souci de se rapprocher du public, ils programment des spéciales courtes et nerveuses en ville.

Sébastien Ogier succède donc à Sébastien Loeb le nonuple champion du monde. Il remporte son premier titre à 30 ans comme Sébastien Loeb en 2004.

Dommage que ces deux grands champions ne se soient confrontés que pendant trois saisons complètes. Ogier était encore un peu tendre alors et Loeb évidemment au sommet de son art.

Mais ce titre remporté brillamment par Ogier n'est pas un titre au rabais comme certains le pensent malheureusement. On connaît les énormes capacités de Latvala son coéquipier chez Volkswagen.

C'est au début de saison que tout s'est joué. Certes Ogier n'a terminé que deuxième du Monte-Carlo, mais c'était derrière Loeb dont on savait qu'il ne courrait que quelques épreuves. Après cela, il a remporté 3 épreuves (Suède, Mexique et Portugal) faisant ainsi le plein de points pendant que ses adversaires (Neuville, Latvala, Sordo et Hirvonen) faisaient tous au moins un résultat blanc.

Avec la confiance en plus du talent qu'on lui connaît, Ogier a donc posé son emprise sur le championnat du monde à la façon de Loeb les années précédentes.

Bilan en WRC d'Ogier :

2008 : 21ème place au championnat (8 épreuves disputées sur 15 - meilleur résultat : 8ème)

2009 : 8ème place au championnat (meilleur résultat : 2ème)

2010 : 4ème place au championnat (2 victoires)

2011 : 3ème place au championnat (5 victoires)

2012 : 10ème place au championnat avec une S2000 (meilleur résultat : 5ème)

2013 : Champion du monde (7 victoires à deux épreuves de la fin)

Sébastien Ogier interviewé à l'issue de sa victoire au rallye d'Alsace sur ses émotions disait : "C'est génial! Un week-end incroyable en émotions! Cela a été dur de se remettre dedans après le titre, mais ça a été au pris d'une grosse, très grosse attaque. En plus, c'est presque fait pour le titre constructeurs, donc c'est parfait! Il va y avoir une belle fête en fin d'année."

Siganlons que c'est aussi le second titre en sport automobile pour un pilote français en 2013 après la victoire en WTCC d'Yvan Muller.

Une fois de plus Yvan Muller est champion du monde des voitures de tourisme - WTCC.

Sa carrière est souvent méconnue mais ce pilote touche à tout a une très beau palmarès.

En France, nous l'avons surtout découvert pour son ultra domination en courses sur glace du Trophée Andros (10 victoires entre 1996 et 2006).

Mais avant ça, il avait successivement piloté en formule Renault, formule 3, formule 2 ou formule 3000.

A partir de 1994, il se lance dans le supertourisme/tourisme dans différents championnats nationaux (France, Italie, Allemagne puis Grande-Bretagne) avec titre de champion de France de supertourisme en 1995 et titre de champion britannique de tourisme en 2003.

Depuis 2006, il court donc en WTCC. Il s'est forgé le plus beau palmarès de la catégorie avec 4 titres de champion (2008-2010-2011-2013) et 36 victoires (largement devant les 23 victoires de Rob Huff).

Habitué des voitures d'usine, il a confié que ce 4ème est sans doute le plus beau pour lui. Chevrolet ayant décidé à la fin de la saison 2012 de se retirer, Yvan s'était retrouvé sans volant. Finalement, sans l'appui du constructeur, que ce soit technique et financier, il a dominé au volant de sa Chevrolet l'ensemble du plateau.

Ce pilote n'est pas forcément le plus véloce même s'il est parmi les plus rapides. Mais il est sans doute le plus régulier et lors des départs lancés, il est très efficace et impressionnant. En résumé, il a un côté "Alain Prost" ou "Jenson Button" : Rapide - Gestionnaire - Régulier.

Il reste 4 épreuves en 2013 et ensuite on a hâte de le voir au volant de la Citroën. Connaissant la marque aux chevrons, il est sûr que la voiture jouera d'emblée le podium. Avec son efficacité, Yvan Muller sera sûrement dans la capacité de défendre son titre.