Chez les femmes, deux tournois avaient lieu à Paris-Coubertin et à Pattaya.

En Thaïlande, le tournoi a été amputé de ses têtes de série 1 et 2 forfaits pour leur match de 1/8ème de finale, en l'occurrence Sabine Lisicki et Svetlana Kuznetsova.

Les autres têtes de série ont manqué de ressources après l'Open d'Australie et ont toutes été sorties en quart de finale excepté Ekaterina Makarova (tête de série n° 4).

Cela aurait pu être l'occasion pour l'Allemande Goerges de revenir au premier plan. Mais après avoir battu Vesnina de manière convaincante en quart de finale, elle a cédé face la Tchèque Karolina Pliskova.

Quant à Makarova, elle a eu du mal à atteindre la finale avec des victoires en 3 sets face à la vétéran Date-Krumm puis face à Hlavackova.

En finale en revanche, elle a fait respecté la logique face à Pliskova (6-3 7-6) et remporté son second tournoi en carrière après Eastbourne en 2010.

Il n'y avait aucune joueuse Française ou Suisse engagée dans ce tournoi

A Paris, la favorite était Maria Sharapova. Avant le tournoi, elle avait profité de faire la promotion de sa marque de bonbons et aussi visité la ville.

Au vu de son début de tournoi fait de victoires expéditives, elle confirmait son statut de favorite balayant respectivement Hantuchova puis Flipkens en ne perdant que 5 jeux lors de ces deux matches et se qualifiait aisément pour les demies finales.

3 françaises étaient engagées.

Caroline Garcia n'a pas réussi à franchir le premier tour, vaincue en 2 sets par Klara Zakopalova (7-6 6-2). Comme à son habitude, elle a montré tout son talent, accrochant son adversaire dans le 1er set. Mais trop inconstante, elle n'a pas pu inquiété son adversaire ensuite.

Kristina Mladenovic, malgré un retour tardif d'Australie (et sa victoire en double mixte), elle a réussi son entrée dans le tournoi en battant la coriace Simona Halep (7-6 6-4). Malheureusement, elle n'avait pas l'énergie nécessaire au tour suivant pour son match face à Petkovic et elle s'inclinait nettement (6-4 6-2). Elle était malgré tout satisfaite de son tournoi dans ces conditions.

Notre n°1 Française, Alizée Cornet avait une entame difficile face à la Slovaque Rybarikova. Alors qu'elle aurait pu remporter son match en 2 sets, elle devait finalement jouer un 3ème set. Malgré la frustration de la perte du second set, elle se reconcentrait pour s'imposer au terme d'un match assez long (6-3 6-7 6-2).

Pour son second match face à Zahlavova, la Française allait à nouveau puiser dans ses réserves. Là aussi, elle entamait le mieux la rencontre en remportant le 1er set. Mais là aussi, elle se rendait la tâche difficile pour sa récupération, puisqu'elle perdait la 2nde au tie-break et devait jouer un 3ème set pour s'imposer (6-3 6-7 6-3).

Et elle allait se surpasser pour atteindre les demies-finales en battant à nouveau en 3 sets l'Allemande Petkovic au terme d'un nouveau raid de plus de 2h. Mal partie dans la 1ère manche (menée 5-1), Alizée parvenait à remporter ce set au tie-break. Battue ensuite dans le 2nd set, elle allait bien finir la rencontre face à une Petkovic qui à certains moments est injouable, mais qui connaît également des baisses de régime où elle multiplie les fautes. Au final, Alizée nous prouvait sa combativité, son abnégation et la qualité de son mental pour s'imposer (7-6 5-7 6-3).

Sara Errani atteignait elle aussi les demies finales en gagnant ses matchs avec beaucoup de marge.

La dernière demie-finaliste était Anastasia Pavlyuchenkova. Son parcours ressemblait à celui d'Alizée Cornet puisqu'elle avait enchaîné les matches assez longs d'abord face à Schiavone (1-6 6-4 6-1) puis Suarez Navarro pourtant auteure d'un bon début de saison (6-2 3-6 6-3) puis la top 10 Angelique Kerber (5-7 6-3 7-6).

En demie finale, Maria Sharapova démarrait très fort face à Pavlyuchenkova, mais la fin du 1er set montrait les premiers signes de difficulté pour la Russe. Petit à petit, elle subissait le jeu face à une adversaire qui tapait très fort. Incapable de déborder son adversaire et de reprendre le dessus, Sharapova s'inclinait logiquement (4-6 6-3 6-4).

Quant à Alizée, malgré tous ses efforts, elle n'a pu renverser la tendance face à Errani. Après la perte du premier set, elle arrivait cependant à revenir à hauteur. Dans le 3ème set, elle allait s'accrocher jusqu'au bout mais ne parvenait à remporter le tie-break (7-6 3-6 7-6). Elle avait tout donné, repoussé la fatigue et fait un magnifique tournoi!

En finale, Pavlyuchenkova confirmait son magnifique tournoi qu'elle remportait. A 21 ans seulement, la Russe remporte son 6ème tournoi WTA.

Malgré la perte du 1er set, elle allait accélérer pour finalement asphyxier la petite italienne (3-6 6-2 6-3).

Pas de tournoi chez les hommes, puisque c'était le 1er tour de la Coupe Davis.

La France affrontait l'Australie sur terre battue. Largement favorite, Gasquet et Tsonga ont assuré la victoire dès le samedi. On les savait plus forts en simple; et on a découvert leur potentiel en double. Pas habitués à jouer ensemble, ils ont montré que l'alchimie pouvait prendre assez vite.

La Suisse affrontait la Serbie. Djokovic, Tipsarevic et Troicki absents pour la Serbie, Federer présent pour la Suisse, le suspense n'était pas énorme. Wavrinka malgré la fatigue et Federer mettait la Suisse sur les bons rails. Et comme le double Chiudinelli/Lammer faisait main basse sur le double, la qualification était assurée dès le samedi.

La République Tchèque a battu les Pays-Bas grâce à son joueur vedette Tomas Berdych qui a remporté ses deux simples et le double avec Stepanek.

L'Espagne aussi était amputée de ses leaders en Allemagne. Bien que les remplaçants soient d'un niveau plus que correct (Bautista-Agut & Lopez), ils n'avaient pas l'avantage du terrain et ont été éliminés dès le samedi également par de brillants Allemands (Mayer & Kohlschreiber). Ils retrouveront la France à Nancy au prochain tour. Les Français devront se méfier de cette équipe car bien qu'intrinsèquement mieux classés à l'ATP, il ne faudra rien laisser au hasard afin d'éviter un déconvenue.

Le match le plus attendu opposait les USA à la Grande-Bretagne. Sauf que sans Isner, les Etats-Unis n0ont jamais véritablement pu espérer mettre à mal l'équipe d'Andy Murray. Et comme Sam Querrey avait été défait dès le vendredi par James Ward...

Comme Berdych pour la Tchéquie, c'est Nishikori qui a assuré la victoire du Japon face au Canada, remportant ses 3 matches. Le solide Japonais confirme qu'il est l'un des joueurs les plus réguliers du circuit.

L'Italie a été gagné en Argentine. Fognini a remporté ses 3 matches également et assuré le succès de son équipe face à Berlocq & Monaco.

Enfin, le Kazakhstan de Kukushkin & Golubev a éliminé la Belgique. Il a fallu attendre le 5ème match décisif pour connaître le nom de l'équipe qui se qualifiait au tour suivant face à la Suisse.

En conclusion, il manquait beaucoup de joueurs pour ce 1er tour de Coupe Davis, mais les équipes au complet comme la Suisse, la France ou la République Tchèque se sont imposées logiquement.

Verra-t'on une finale Suisse-France inédite?

Force est de constater que Ted Ligety a remis les pendules à l'heure dans ce géant de Saint-Moritz.

L'Américain avait en effet dès la 1ère manche creusait un gros écart dès la première manche : 1"28 d'avance sur Pinturault.

Et comme il a remporté la seconde manche, l'écart est majeur et la confiance est de retour.

Ses dauphins sont les habituels Hirscher et Pinturault. L'Autrichien, qui a été au centre de la polémique sur sa "triche" en slalom, a montré combien il est solide mentalement. Il a terminé à 1"51. Alexis Pinturault monte à nouveau sur le podium à 18 centièmes de l'Autrichien. Les 3 hommes ont été les meilleurs dans les deux manches. C'est dire s'ils dominent la concurrence.

2 autres français sont dans le top 10 : Victor Muffat-Jeandet réalise deux solides manches (7ème final) et Thomas Fanara est un peu en retrait par rapport à d'habitude (10ème).

Enfin Steve Missilier se classe 20ème à 5"60.

Un seul Suisse s'était qualifié pour la seconde manche : Carlo Janka (24ème). Il n'est pas parvenu à améliorer sa place en seconde manche. Depuis la retraite de Cuche, l'équipe de géant manque de résultats probants.

La mauvaise opération de ce week-end est pour Svindal. Après l'annulation de la descente d'hier, il est parti à la faute en seconde manche. Il perd du même coup la tête du général de la coupe du monde.

Hirscher le devance maintenant (955 pts contre 897pts). Pinturault est 3ème avec 774 pts.

Beau slalom à Kranjska Gora ce dimanche.

On a appris à cette occasion que Sandrine Aubert range ses skis et prend sa retraite après une belle carrière avec notamment 4 victoires en coupe du monde, quelques jours après la retraite de Gauthier de Tessières et celle de Yannick Bertrand pour l'équipe de France.

Au terme de la 1ère manche, la jeune Américaine Shiffrin avait pris l'ascendant sur la Suédoise Hansdotter (0"31) et 3 autres filles bien placées pour le podium à 7 dixièmes : Pietilae-Holmner, Marlies Schild et Swen-Larsson.

Belle performance de Erin Mielzynski et Denise Feierabend qui se classe respectivement 6ème et 10ème avec les dossards 19 et 25.

Déception en revanche pour Tina Maze seulement 19ème.

3 françaises se qualifiaient pour la seconde manche : Nastasia Noens (15ème), Anne-Sophie Barthet (25ème) et Adeline Baud (29ème).

Du côté des Suissesses, outre Feierabend, Holdener se classait également 15ème, ex-æquo avec Noens.

La seconde manche promettait beaucoup!

Avec une piste parfaite, les premiers dossards devaient profiter des conditions favorables.

A ce jeu, Adeline Baud a réalisé le meilleur temps de la manche et réalisé une belle remontée : 19ème.

Anne-Sophie Barthet faisait une manche assez propre dans des conditions de visibilité moyenne. Malheureusement, elle manquait la dernière porte et ne pouvait valider son résultat.

Chiara Costazza faisait également une belle manche. Partie 20ème, elle rentrait dans le top 10 final : 8ème.

Tina Maze se manquait ensuite, confirmant qu'elle n'est pas en grande confiance cette saison.

Quant arriva le tour de Noens, on espérait qu'elle allait pouvoir rééditer sa performance de Bormio. Avec le second temps de la manche, elle prenait la tête provisoire.

Les filles qui lui succédaient se heurtaient à son chrono jusqu'à Bernadette Schild qui s'arrachait pour la devancer de 9 centièmes.

Sa grande soeur, malgré une grosse faute dans le mur, parvenait à prendre le meilleur pour 1 dixième.

Mais Frida Hansdotter allait sortir la Française du podium et chercher son premier succès en coupe du monde après une manche très solide sur une piste abimée. Elle s'imposait pour 5 centièmes.

Quant à Shiffrin, elle faisait une énorme erreur d'entrée, et perdait une seconde et demie sur l'affaire. Malgré une bonne fin de parcours, elle ne termine que 7ème.

Chez les Suissesses, Wendy Holdener, dans un magnifique style, remontait dans le top 10 (9ème) et Feierabend souffrait sur une piste dégradée pour terminer 12ème.

Aux Jeux, il faudra donc compter sur les Suédoises dont le niveau est très dense, sur les soeurs Schild et sur Shiffrin. Quant à Noens, elle aura une belle carte d'outsider à jouer.

A l'Aviva Stadium de Dublin, l'équipe d'Irlande a largement dominé l'Ecosse pour leur match d'ouverture du tournoi 2014 : 28-6.

Certes, les Ecossais ont mené la première offensive pendant quelques minutes puis posé des problèmes aux Irlandais jusqu'en début de seconde période. Mais l'équipe à fini par s'effondrer.

Il faut dire que le XV du chardon a beaucoup joué mais sans jamais donner l'impression qu'ils pouvaient transpercer la défense irlandaise très agressive sur les regroupements, puis l'équipe s'est délitée avec le temps, subissant de plus en plus l'intensité adverse, que ce soit en mêlée fermée où leur pack est beaucoup trop léger ou dans le jeu. Les grandes offensives étaient irlandaises et les pénalités ont plu sur l'Ecosse.

Lors de la 1ère mi-temps, les deux équipes sont parvenues à se neutraliser l'essentiel du temps. Seuls les deux buteurs respectifs, à savoir Sexton et Laidlaw, faisaient évoluer le score. Mais à force de subir, les Ecossais ont craqué à la sirène sur une belle offensive irlandaise partie d'une touche dans les 22 mètres écossais puis de rucks au près avant de partir au large côté droit où Trimble aplatissait en coin : 11-3 à la mi-temps.

En début de seconde période, les Ecossais reviennent à 5 points sur une pénalité de Laidlaw. La suite sera dure pour les Ecossais qui vont multiplier les maladresses avec le temps, asphyxiés par de bons Irlandais capables de percer la défense.

En moins de 5 minutes, les Irlandais se structuraient en maul pénétrant sur une touche dans les 22 mètres écossais. Incapables de stopper cette offensive, les Ecossais encaissait un second essai aplatit par Heaslip : 18-6. Impressionnant!

Assommés par ce nouvel essai, les Ecossais ne reviendront jamais. Les Irlandais,supérieurs dans tous les domaines vont continuer de dominer et de mettre en danger et sur le reculoir le XV du chardon.

A 10 minutes du terme, un 3ème essai va venir concrétiser la large domination du XV du trèfle. Sur un regroupement, le ballon sort rapidement sur Kearney qui passe en revue tous les défenseurs. Une dernière transformation de Sexton viendra conclure le score.

A l'issue de la 1ère journée, le sacre risque de se jouer entre les 3 vainqueurs, mais les Anglais ne sont pas morts.

On en saura un peu plus après les seconds matchs.

Comme pour la course des filles. nous attendions avec impatience la course hommes. En effet, Dario Cologna et Marcus Hellner faisaient leur retour : Le Suisse après une blessure à la cheville et le Suédois qui a fait un choix de préparation spécifique pour les JO.

A une semaine du début des jeux, force est de constater que les favoris sont au rendez-vous. Dans les inquiétudes, il faut citer le Tchèque Lukas Bauer. Ce spécialiste du style classique a démarré très fort la course. En revanche, il a perdu des rangs au fil des kilomètres pour terminer au 15ème rang à plus d'une minute.

A mi-parcours, la victoire ne se jouait plus qu'entre 2 fondeurs : le Suisse Dario Cologna et le Russe Alexander Legkov avec un avantage pour ce dernier. Au dernier intermédiaire, le Suisse se rapprochait, mais il ne parvenait pas à gagner.

Belle victoire de Legkov (dans un style qui n'est pas son préféré) devant un Cologna convainquant pour son retour (2"9). Il jouera les premiers rôles lors des JO.

Hellner, parti prudemment, montre que sa préparation est bénéfique puisqu'il obtient le podium (3ème à 17"6).

Japarov et Harvey prennent les 4ème et 5ème places à environ 25".

Northug qui se jette sur la ligne arrache la 6ème place au Suédois Nelson à 48".

Le leader de la coupe du monde, le Norvégien Sundby est 10ème à près d'une minute.

Hormis Bauer, c'est le Norvégien Roenning qui a deçu. En effet, ce spécialiste du style classique ne termine que 12ème.

Côté suisse, hormis le magnifique retour de Cologna, les autres fondeurs sont plus loin :

Jonas Baumann est 26ème à 1'52", Curdin Perl est 44ème à 2'35" et Gianluca Cologna (spécialiste du sprint) est 72ème à 4'49".

Du côté des Français, il n'y avait que 3 fondeurs engagés. Au sortir de leur préparation, il n'y avait pas d'attente particulière en terme de résultat.

Le meilleur d'entre eux a été Jean-Marc Gaillard qui a terminé 16ème (à 1'13") et qui a été l'auteur d'une belle course.

Maurice Manificat termine assez loin (42ème à 2'32").

Enfin, Ivan Perrillat Boiteux est 49ème à 2'43".

Avec 2 fondeurs en grande forme auquel il faudra ajouter Northug (qui ne lâche rien lorsqu'il faut suivre les meilleurs) et Hellner, les Jeux Olympiques vont être plus serrés que certains ne l'ont imaginé il y a peu encore. Il sera dur pour les Français de tirer leur épingle du jeu, mais ils visent une performance sur le skiathlon.

Belle entrée en matière ce soir pour ce tournoi des 6 nations.

La France et l'Angleterre alignaient deux équipes rajeunies pour ce duel entre les deux meilleurs ennemis.

Si les Bleus se sont imposés au forceps, il faut bien reconnaître que les Anglais ont été très joueurs et auraient pu tout aussi bien sortir vainqueurs de ce match.

Seulement ce soir, les Dieux du rugby étaient Français. En effet, il ne fallait pas plus de 30 secondes pour que Huget récupérait avec de la réussite un ballon contré de Plisson et parvenait à déborder les derniers défenseurs pour aplatir en coin le premier essai du match.

Dès l'engagement anglais, l'action qui allait suivre sera le symbole du match. Les anglais vont multiplier les temps de jeux pour provoquer des fautes de la défense française. Les Anglais sont joueurs et parviennent souvent à rester debout et à avancer. Mais la défense est rugueuse et solidaire. Au bout d'une longue séquence, les Anglais obtiennent une pénalité et reviennent à 5-3 à la 6ème minute.

Va suivre le quart-d'heure français de ce match. Les Bleus tentent de mettre en place leur jeu. Ils sont percutants et mettent les Anglais à la faute. Après une pénalité transformée par Doussain (11ème), Huget va inscrire un second essai à la 17ème. Le pack Français récupère un ballon perdu par les avants Anglais. Nyanga transmet rapidement sur Huget qui déborde son vis-à-vis puis sert à hauteur Dullin venu au soutien. Celui-ci tape à suivre par-dessus la défense. Le rebond trompe les défenseurs Anglais et Huget qui a suivi aplatit à nouveau en coin : 13-3 à la 17ème. Quelques minutes plus tard, la France obtient une nouvelle pénalité pour prendre un net avantage : 16-3 à la 23ème.

Pendant quelques minutes, les Bleus vont encore maîtriser leur sujet jusqu'à la demie-heure de jeu. Puis insensiblement, à force de subir les assauts Anglais, quelques erreurs vont faire leur apparition chez les Bleus sous pression. A la 36ème minute, Care enfonce la défense française. Stoppé, il parvient à libérer pour Vunipola qui transmet sur un pas à Brown qui parvient in extremis à inscrire l'essai.

A la mi-temps, la France mène logiquement 16-8.

Au retour des vestiaires, les Anglais reviennent avec les mêmes intentions qu'en fin de 1ère période. Ils bousculent les Français qui subissent. De plus, ils perdent le ballon à plusieurs reprises sur leurs touches, ce qui les gardent sous pression. En moins de 10 minutes, le XV de la rose parvient à renverser la situation.

Farrell inscrit une pénalité à la 44ème.

Puis sur une nouvelle charge de Vunipola, il peut servir Burrell qui file entre les défenseurs Français qui ne peuvent l'arrêter et aplatit entre les poteaux à la 48ème : 18-16 pour la perfide Albion.

Les deux équipes ont procédé à des changements, mais les Français semblent en difficulté. Ils ne parviennent pas à mettre durablement la main sur le ballon et ne semblent pas en mesure de transpercer la défense adverse.

Les Anglais continuent de jouer et d'avancer.

Les points sont inscrits par les buteurs, d'abord sur un drop de Care (57ème), puis sur des pénalités de Machenaud (70ème) et Goode (73ème). Le score est alors de 24-19 pour les Anglais.

Les Français veulent tout tenter jusqu'au bout, mais ce n'est pas facile pour eux car ils commettent quelques maladresses. Pourtant Nyanga parvient à percer et à franchir le premier rideau défensif adverse. Stoppé par le second rideau, l'action rebondit grâce à un bon soutien. Le ballon parvient à Szarzewski qui intercalé dans la ligne des 3/4 accélère de manière impressionnante puis adresse une passe à Fickou qui en remet une couche pour déborder la défense. Il feinte la passe pour Médard et met dans le vent le dernier défenseur pour aplatir sous les poteaux. La France revient de loin avec une magnifique envolée qui assassine de valeureux Anglais.

L'homme du match est Huget avec ses deux essais, mais aussi les remplaçants qui ont fait la différence. Les Anglais ont cédé physiquement dans les dernières minutes où nombre de joueurs étaient victimes de crampes.

Bel état d'esprit des Bleus qui n'ont pas abdiqué malgré les difficultés.

Pour ceux qui ont manqué le saut de Renaud Lavillenie hier soir en Pologne, allez-le voir sur internet.

Il passe largement au-dessus de la barre, preuve qu'il peut certainement s'attaquer dans les mois qui viennent au record du Tsar Bubka. Bien sûr, l'Ukrainien faisait monter le record centimètre après centimètre pour empocher la prime de record le plus souvent possible. S'il avait tenté d'aller au plus haut, il aurait peut-être atteint 6,25 ou 6,30 mètres. Mais il ne l'a pas fait, et aujourd'hui, il semble que Lavillenie puisse aller titiller son record plus vite qu'on ne le pensait il y a encore quelques semaines.

En tout cas, hier soir, il a franchit 6,08m avec brio. Il avait une marge assez large. S'il parvient à nouveau à réunir les conditions nécessaires, il est certain que les 6,10m sont à sa portée.

Rappelons que Bubka à franchit 6,15m en indoor et 6,14m en extérieur.

Renaud en est maintenant à 6,08m en indoor et 6,02m en extérieur.

Au niveau des statistiques, il y a eu 95 performances en concours qui se sont terminées à plus de 6 mètres dans l'histoire que ce soit en indoor ou en extérieur.

Bubka domine largement ce palmarès puisqu'il totalise 44 de ces 95 performances. Il est suivi par Jeff Hartwig (8x), Rodion Gataulin (7x) et Maksim Tarasov (7x).

Renaud vient d'en ajouter 2 en 2 semaines (6,04m la semaine dernière à Rouen) ce qui l'amène à 6 concours à plus de 6m en carrière. Il va sûrement devenir très vite le dauphin de Bubka à ce classement également.

Le plus régulier des perchistes depuis 5 ans a frappé un grand coup.

Il est une des valeurs sûres de l'athlétisme mondial avec un titre olympique, 2 titres de champion d'Europe, 1 titre mondial indoor et 3 titres européens indoor.

A moins d'une semaine du début des Jeux Olympiques, les fondeuses s'affrontaient sur 10km en style classique.

C'était l'occasion de revoir celles qui avaient brillé sur le Tour de Ski et celles qui avaient préféré faire l'impasse.

On n'a pas été déçu de cette épreuve. Après 2,1km, la Norvégienne Marit Bjoergen avait déjà pris un avantage net sur toutes ses adversaires. L'écart ne fera que croître et le suspense règnera uniquement pour connaître le nom des filles qui monteront sur le podium.

Impressionnante de puissance, Bjoergen a donc écrasé cette course.

La brillante vainqueur du Tour de Ski, Therese Johaug, s'en est bien sortie. Partie moins vite que d'autres rivales, alors qu'elle est plus efficace en style libre, elle a tout donné dans la seconde partie de course pour terminer 2ème à 36"7.

On attendait plutôt la Polonaise Justyna Kowalczyk comme dauphine mais elle a connu bien des difficultés et manqué le podium pour la 1ère fois en classique depuis plus de 3 ans. Elle se classe finalement 5ème à 47"2.

La préparation de Charlotte Kalla a aussi été très efficace. La puissante Suédoise qui préfère également le style libre a bien terminé pour aller chercher le podium qu'elle avait en ligne de mire au dernier temps intermédiaire. Elle termine 3ème à 42"9.

Comme d'habitude, beau tir groupé des Norvégiennes, puisque Heidi Weng est 4ème à 44"8, Astrid Jacobsen 7ème à 55"9 et Kristin Steira 8ème à 1'01"6.

Les Finlandaises, qui sont des spécialistes du classique sont plus loin : Kerttu Niskanen qui a bénéficié de l'effort de Bjoergen un temps termine 6ème à 53"8 et Aino-Kaisa Saarinen est 9ème 1'13"6.

Les Allemandes et les Américaines trustent les places entre 10 et 20, Böhler intégrant le top 10. La plus francophone des Japonaises, Masako Ishida, est 12ème.

Quant aux Françaises, elles marquent des points. Elles n'étaient que deux au départ. Aurore Jean a fait une course toute en accélération. Tout juste dans le top 30 à mi-course, elle se classe finalement 18ème à 1'52"7. Elle s'améliore dans ce style course après course et c'est une bonne chose puisque ses distances fétiches se courront dans ce style aux JO.

Quant à Coraline Hugues, elle marque le point de la 30ème place, ce qui est tout à fait correct.

Une Suissesse était au départ. Bettina Gruber termine à 3' à la 39ème place.

En conclusion, les filles qui sont allées au Tour de Ski sont en forme, tout autant que celles qui l'ont zappé complètement ou en partie. Comme quoi, il est possible d'avoir eu une saison déjà bien chargée et d'être toujours en forme.

Pour les autres stars, Bjoergen et Kalla sont hyper affûtées, mais Kowalczyk nous inquiète. Il faudra bien travailler pour être au top de sa forme lors des JO.