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A l'issue de la finale de l'Open d'Australie, Andy Murray a regretté s'être laissé déconcentrer par la chute de Novak Djokovic dans le 3ème set pour justifier sa défaite?

Alors bonne ou mauvaise foi de la part de l'Ecossais?

Eh bien, j'opte pour la mauvaise foi!

Quelques arguments :

1. Andy Murray a cédé physiquement après 3 heures d'un intense combat
2. Andy Murray, s'il a pu être perturbé par la chute de Novak Djokovic, alors c'est aussi mentalement qu'il a cédé, car ne pas réussir à revenir dans le match en 30 minutes, c'est un peu léger pour qui prétend devenir un cador du circuit.
3. Pour qui suit Novak Djokovic (et c'est le cas d'Andy Murray et de son staff), on sait qu'il a souvent des passages dans ses matchs où il semble perdre l'équilibre sans raison. Depuis le temps, tout le monde sait que ceci n'est pas volontaire ni fait pour perturber son adversaire mais bel et bien une sorte de "perte de maîtrise temporelle" qui n'altère pas son niveau de jeu plus de quelques secondes. Donc Andy Murray n'aurait jamais dû se laisser déconcentrer, car alors il l'aurait été dans le second set lorsque Djokovic avait mal à sa main droite...
4. Et pour couronner le tout, Andy Murray semble oublier son comportement par le passé. Souvenons-nous par exemple de son match face à Richard Gasquet lors du 1/8ème de finale à Roland Garros en 2012. L'Ecossais fut laminé pendant un set et demi puis il se réussit à faire durer les points et à rééquilibrer son match. Mais pour enfoncer le clou, il s'est mis à se tordre de douleur chaque fois qu'il perdait un point pour casser le rythme de Gasquet et malgré les huées des spectateurs, il a continué ainsi de longues minutes à se toucher le dos. S'il avait un comportement exemplaire, on aurait pu retenir une éventuelle perturbation ou déconcentration... Mais il ne devrait pas faire aux autres (et à une échelle non comparable) ce qui le déconcentre lui-même lorsqu'il le subit.

En conclusion, Andy Murray devrait simplement reconnaître son infériorité physique et mentale face au Djokovic d'hier. Il n'y a pas de honte à ça et plutôt que de s'inventer des excuses bidons, il pourrait travailler ses points faibles relatifs pour revenir plus fort à la prochaine occasion.

Et au passage, espérons qu'il a donner quelques instructions à sa compagne pour qu'elle ne renouvelle pas à l'avenir les propos qu'elle a tenu envers Berdych lors de la demi-finale de cet Open d'Australie. Tout le monde s'en porterait mieux.

Quel bras de fer les amis pendant 3 heures entre nos deux champions Novak Djokovix et Andy Murray.

Si l'on doit résumer ces 3 premières heures, on remarquera que les deux joueurs ont tour à tour pris un léger ascendant l'un sur l'autre.

Dans le premier set, Novak faisait le break assez rapidement, dominant les échanges de fond de court et prenant des risques avec réussite. Quelques jeux plus tard, alors que Novak prenait moins de risques en jouant plus au centre du court, Andy Murray reprenait petit à petit à l'ascendant et il refaisait logiquement son retard. Les deux joueurs se départageaient donc au tie-break. Murray prenait l'ascendant réalisant le mini-break. C'est alors que Djokovic serrait le jeu et comme souvent dans ces cas-là, il se montrait plus opportuniste pour conclure 7 points à 5.

Dans le second set, Djokovic relâchait quelque peu son emprise sur le match, ce qui profitait directement à Murray qui se détachait d'entrée. L'Ecossais prenait sensiblement l'ascendant et même si Djokovic revenait à hauteur en fin de match, on sentait Murray plus solide et plus régulier que son adversaire. Les deux champions allaient à nouveau se départager au tie-break. Andy Murray prenait à nouveau d'entrée l'ascendant et cette fois Novak Djokovic ne pouvait rien faire. L'Ecossais concluait logiquement 7 points à 4 et revenait à une manche partout.

Au début du troisième set, Andy Murray continuait sur la même intensité et se détachait d'entrée en réalisant le break. Mais Novak Djokovic conservait son intensité et sa pugnacité. La durée des jeux commença alors à diminuer sensiblement, les deux joueurs montrant leur volonté d'abréger les échanges. Jusqu'à 3-3 dans ce set, les débat restèrent équilibrés et bien malins ceux qui auraient pu prédire ce qui allait advenir.

Et au bout de ces 3 heures, l'Ecossais lâcha prise. Ce fut tout d'abord insensible, puis rapidement de plus en plus net. Djokovic ne perdra plus un jeu et s’imposera au terme d'un défi physique à sa mesure. Face à la puissance de Wavrinka en demi-finale, il avait déjà répondu présent. Andy Murray a relevé ce défi durant 2 sets et demi; malgré sa journée de repos supplémentaire, il a bien dû se résoudre à admettre la supériorité du n°1 mondial.

Score et stats de ce match

Djokovic remporte ainsi :

• Son 5ème Open d'Australie
• Son 8ème tournoi du grand chelem
• Son 49ème titre sur le circuit ATP

Il ressort de cet Australian Open plus que jamais n°1 mondial et il entre un peu plus dans l'histoire du tennis mondial.

La finale opposait ce jour Serena Williams à Maria Sharapova.

Pour ces deux joueuses qui avaient connu des hauts et des bas en début de tournoi, cette finale a vraiment marqué leur montée en puissance pour atteindre leur apogée en finale.

Nous avons assisté à une véritable maîtrise de Serena Williams lors de la finale du premier grand chelem de la saison. En effet, l'Américaine a dominé les débats dans tous les secteurs :

• Service plus puissant
• Service plus efficace
• Plus de points gagnants
• Plus de montées au filet

Et pour ce qui n'apparait pas dans les statistiques, on peut simplement dire que la cadette des sœurs Williams a géré son match en y mettant son emprise grâce à sa puissance en particulier, mais également grâce à son mental. Elle ne s'est jamais enflammée et n'a jamais rien lâché.

Dans un second set où la longiligne Russe ne lâchait rien, la tension aurait pu faire déjouer son adversaire. Mais Serena se calmait lorsqu'elle manquait quelques rares points qui lui semblaient faciles et agressait son adversaire sur toute seconde balle de service.

L'illustration la plus significative est certainement l'aisance avec laquelle elle a conclut le match. Sur sa balle de match au tie-break, elle servait décroisé (comme le prédisait au passage Marion Bartoli au commentaire sur Eurosport) laissant Sharapova impuissante. Elle levait bien entendu les bras avant de comprendre que l'arbitre lui indiquait que son service était let. Elle aurait pu cogiter et se demander où servir. Finalement, elle choisira un nouveau service décroisé et un nouvel ace. Bien sûr, en conférence de presse, elle avouera s'être posée la question quant à ce nouveau service puis avoir simplement décidé de servir le plus fort possible.

Quant à Maria Sharapova, elle encaisse une nouvelle défaite face à Serena. Largement dominée durant la première manche, elle va s'arracher pour rester dans le match durant toute la seconde manche. Agressée par Serena Williams, elle va sauver plusieurs balles de break et même 2 balles de matchs. Ne baissant jamais les bras, elle va hausser son niveau de jeu, rivaliser de puissance avec son adversaire et malgré les difficultés sur son service, elle va la pousser jusqu'au tie-break évoqué plus haut pour finalement s'incliner 6-3 7-6.

Un sacre logique pour Serena!

• 6ème victoire à l'Open d'Australie
• Le 19ème en grand chelem (elle devance dorénavant Chris Evert et Martina Navratilova d'un succès) et n'est plus qu'à trois longueur de la grande Steffi Graf.
• Le 65ème titre de sa carrière

Serena va consolider sa place de numéro 1 mondiale et à 33 ans, elle va tenter d'améliorer ses statistiques à Roland Garros (2 victoires en finale - 81% de matches remportés alors que dans les autres grands chelems, elle dépasse 87% de victoires).

Chez les femmes, deux tournois avaient lieu à Paris-Coubertin et à Pattaya.

En Thaïlande, le tournoi a été amputé de ses têtes de série 1 et 2 forfaits pour leur match de 1/8ème de finale, en l'occurrence Sabine Lisicki et Svetlana Kuznetsova.

Les autres têtes de série ont manqué de ressources après l'Open d'Australie et ont toutes été sorties en quart de finale excepté Ekaterina Makarova (tête de série n° 4).

Cela aurait pu être l'occasion pour l'Allemande Goerges de revenir au premier plan. Mais après avoir battu Vesnina de manière convaincante en quart de finale, elle a cédé face la Tchèque Karolina Pliskova.

Quant à Makarova, elle a eu du mal à atteindre la finale avec des victoires en 3 sets face à la vétéran Date-Krumm puis face à Hlavackova.

En finale en revanche, elle a fait respecté la logique face à Pliskova (6-3 7-6) et remporté son second tournoi en carrière après Eastbourne en 2010.

Il n'y avait aucune joueuse Française ou Suisse engagée dans ce tournoi

A Paris, la favorite était Maria Sharapova. Avant le tournoi, elle avait profité de faire la promotion de sa marque de bonbons et aussi visité la ville.

Au vu de son début de tournoi fait de victoires expéditives, elle confirmait son statut de favorite balayant respectivement Hantuchova puis Flipkens en ne perdant que 5 jeux lors de ces deux matches et se qualifiait aisément pour les demies finales.

3 françaises étaient engagées.

Caroline Garcia n'a pas réussi à franchir le premier tour, vaincue en 2 sets par Klara Zakopalova (7-6 6-2). Comme à son habitude, elle a montré tout son talent, accrochant son adversaire dans le 1er set. Mais trop inconstante, elle n'a pas pu inquiété son adversaire ensuite.

Kristina Mladenovic, malgré un retour tardif d'Australie (et sa victoire en double mixte), elle a réussi son entrée dans le tournoi en battant la coriace Simona Halep (7-6 6-4). Malheureusement, elle n'avait pas l'énergie nécessaire au tour suivant pour son match face à Petkovic et elle s'inclinait nettement (6-4 6-2). Elle était malgré tout satisfaite de son tournoi dans ces conditions.

Notre n°1 Française, Alizée Cornet avait une entame difficile face à la Slovaque Rybarikova. Alors qu'elle aurait pu remporter son match en 2 sets, elle devait finalement jouer un 3ème set. Malgré la frustration de la perte du second set, elle se reconcentrait pour s'imposer au terme d'un match assez long (6-3 6-7 6-2).

Pour son second match face à Zahlavova, la Française allait à nouveau puiser dans ses réserves. Là aussi, elle entamait le mieux la rencontre en remportant le 1er set. Mais là aussi, elle se rendait la tâche difficile pour sa récupération, puisqu'elle perdait la 2nde au tie-break et devait jouer un 3ème set pour s'imposer (6-3 6-7 6-3).

Et elle allait se surpasser pour atteindre les demies-finales en battant à nouveau en 3 sets l'Allemande Petkovic au terme d'un nouveau raid de plus de 2h. Mal partie dans la 1ère manche (menée 5-1), Alizée parvenait à remporter ce set au tie-break. Battue ensuite dans le 2nd set, elle allait bien finir la rencontre face à une Petkovic qui à certains moments est injouable, mais qui connaît également des baisses de régime où elle multiplie les fautes. Au final, Alizée nous prouvait sa combativité, son abnégation et la qualité de son mental pour s'imposer (7-6 5-7 6-3).

Sara Errani atteignait elle aussi les demies finales en gagnant ses matchs avec beaucoup de marge.

La dernière demie-finaliste était Anastasia Pavlyuchenkova. Son parcours ressemblait à celui d'Alizée Cornet puisqu'elle avait enchaîné les matches assez longs d'abord face à Schiavone (1-6 6-4 6-1) puis Suarez Navarro pourtant auteure d'un bon début de saison (6-2 3-6 6-3) puis la top 10 Angelique Kerber (5-7 6-3 7-6).

En demie finale, Maria Sharapova démarrait très fort face à Pavlyuchenkova, mais la fin du 1er set montrait les premiers signes de difficulté pour la Russe. Petit à petit, elle subissait le jeu face à une adversaire qui tapait très fort. Incapable de déborder son adversaire et de reprendre le dessus, Sharapova s'inclinait logiquement (4-6 6-3 6-4).

Quant à Alizée, malgré tous ses efforts, elle n'a pu renverser la tendance face à Errani. Après la perte du premier set, elle arrivait cependant à revenir à hauteur. Dans le 3ème set, elle allait s'accrocher jusqu'au bout mais ne parvenait à remporter le tie-break (7-6 3-6 7-6). Elle avait tout donné, repoussé la fatigue et fait un magnifique tournoi!

En finale, Pavlyuchenkova confirmait son magnifique tournoi qu'elle remportait. A 21 ans seulement, la Russe remporte son 6ème tournoi WTA.

Malgré la perte du 1er set, elle allait accélérer pour finalement asphyxier la petite italienne (3-6 6-2 6-3).

Pas de tournoi chez les hommes, puisque c'était le 1er tour de la Coupe Davis.

La France affrontait l'Australie sur terre battue. Largement favorite, Gasquet et Tsonga ont assuré la victoire dès le samedi. On les savait plus forts en simple; et on a découvert leur potentiel en double. Pas habitués à jouer ensemble, ils ont montré que l'alchimie pouvait prendre assez vite.

La Suisse affrontait la Serbie. Djokovic, Tipsarevic et Troicki absents pour la Serbie, Federer présent pour la Suisse, le suspense n'était pas énorme. Wavrinka malgré la fatigue et Federer mettait la Suisse sur les bons rails. Et comme le double Chiudinelli/Lammer faisait main basse sur le double, la qualification était assurée dès le samedi.

La République Tchèque a battu les Pays-Bas grâce à son joueur vedette Tomas Berdych qui a remporté ses deux simples et le double avec Stepanek.

L'Espagne aussi était amputée de ses leaders en Allemagne. Bien que les remplaçants soient d'un niveau plus que correct (Bautista-Agut & Lopez), ils n'avaient pas l'avantage du terrain et ont été éliminés dès le samedi également par de brillants Allemands (Mayer & Kohlschreiber). Ils retrouveront la France à Nancy au prochain tour. Les Français devront se méfier de cette équipe car bien qu'intrinsèquement mieux classés à l'ATP, il ne faudra rien laisser au hasard afin d'éviter un déconvenue.

Le match le plus attendu opposait les USA à la Grande-Bretagne. Sauf que sans Isner, les Etats-Unis n0ont jamais véritablement pu espérer mettre à mal l'équipe d'Andy Murray. Et comme Sam Querrey avait été défait dès le vendredi par James Ward...

Comme Berdych pour la Tchéquie, c'est Nishikori qui a assuré la victoire du Japon face au Canada, remportant ses 3 matches. Le solide Japonais confirme qu'il est l'un des joueurs les plus réguliers du circuit.

L'Italie a été gagné en Argentine. Fognini a remporté ses 3 matches également et assuré le succès de son équipe face à Berlocq & Monaco.

Enfin, le Kazakhstan de Kukushkin & Golubev a éliminé la Belgique. Il a fallu attendre le 5ème match décisif pour connaître le nom de l'équipe qui se qualifiait au tour suivant face à la Suisse.

En conclusion, il manquait beaucoup de joueurs pour ce 1er tour de Coupe Davis, mais les équipes au complet comme la Suisse, la France ou la République Tchèque se sont imposées logiquement.

Verra-t'on une finale Suisse-France inédite?

Il ne fallait pas manquer le 1er set de cette finale de l'Open d'Australie.

En effet, dans le courant de la seconde manche, Rafael Nadal a eu des soucis physiques au dos et à ce moment-là, la partie a basculé irrémédiablement.

On ne saura jamais ce que ça aurait pu donner, mais au vu du niveau de jeu affiché par Stanilas Wavrinka, ce titre est amplement mérité.

Le Vaudois, malgré un 1er service déficient (38% de premières balles dans le 1er set), a fait le jeu et a mené le jeu. Bien sûr, Nadal ne s'est pas laissé faire et il a débordé Wavrinka a plusieurs reprises.

Wavrinka remportait le 1er jeu avec facilité. Nadal en faisait tout autant. Wavrinka enchaînait et les 2 hommes se rendaient coup pour coup!

Mais Wavrinka agressait Nadal et faisait le break pour se détacher à 3-1. Le Suisse avait l'ascendant et le conserver. Il se procurer d'ailleurs 2 autres balles de break, toutefois, sans parvenir à les convertir.

C'est à 5-3 service à suivre que Wavrinka va nous donner des sueurs froides. Mené 0-40, le Suisse revenait à hauteur malgré des 1ers service toujours en berne. Il finissait ensuite grâce à de parfaits services pour conclure le 1er set avec brio (6-3).

Dès le début de la seconde manche, Wavrinka faisait le break. Nadal revenait à 2-1 sur son service puis sortait du terrain pour se faire soigner. Stan Wavrinka s'énervait sur sa chaise car l'arbitre ne pouvait lui dire pour quelle raison l'Espagnol était sorti.

D'ailleurs, les spectateurs huaient l'Espagnol à son retour, signe qu'ils le soupçonnait de vouloir casser le rythme du Suisse.

Mais à la reprise, les jeux défilaient. L'Espagnol, aux bord des larmes et de l'abandon, ne pouvait plus servir qu'à 110 km/h et multipliait les fautes.

En fin de manche, Wavrinka semblait se tendre un peu, mais il parvenait à terminer cette 2ème manche à son avantage (6-2).

C'est à ce moment précis que Stan Wavrinka perdait de sa superbe. Nadal commençait à retrouver une certaine efficacité et de la puissance au service.

Wavrinka se faisait breaker d'entrée. Il obtenait plusieurs balles pour revenir à hauteur de son adversaire, mais trop nerveux, il gâchait toutes ses chances.

Nadal conservait son avantage et Wavrinka restait dans le match grâce à son service qui s'améliorait.

L'Espagnol revenait quelque peu dans le match et remportait le 3ème set (6-3).

Dans la 4ème manche, Wavrinka se concentrait sur son service. Malgré un peu de fébrilité, il revenait dans le match en retrouvant son calme. Nadal avait beau s'accrocher, il n'avait pas les ressources et le physique pour tenir plus longtemps. Wavrinka parvenait à convertir une balle de break pour se détacher irrémédiablement en fin de manche (5-3) et il remportait le match et le titre sur son service (6-3).

Wavrinka entre dans le club des très grands joueurs. Il a démontré lors de cette quinzaine qu'il peut battre tout le monde dorénavant et il accède au 3ème rang mondial. Et il peut faire mieux. Il a beaucoup moins de points que ses adversaires à défendre sur terre battue. S'il fait aussi des progrès sur cette surface, cela promet beaucoup!

Pour ceux qui pensent que Stan a eu de la chance, voici quelques arguments :

- Il a remporté la 1ère manche et avait fait le break d'entrée avant que Nadal ne se blesse. Il avait donc dominé son adversaire jusque-là.

- Ce n'est pas le physique de Stan qui a lâché, mais celui de Nadal. Et pourtant, Wavrinka avait enchaîné les matches longs et durs face à Djokovic et Berdych.

- Nadal a été gentleman en reconnaissant le mérite du Suisse.

Grande première aujourd'hui pour la Slovaque Dominika Cibulkova puisqu'elle jouait sa toute 1ère finale en grand chelem.

Opposée à l'expérimentée Chinoise Li Na, on espérait avant le match qu'elle ne soit pas crispée par l'enjeu.

Mais en début de match, on pouvait être inquiet. La Slovaque perdait d'entrée son service. La Chinoise, avec un break d'avance d'entrée, avait l'occasion de mettre le grappin sur le 1er set car elle se procurait 2 nouvelles balles de break. Cibulkova parvenait à les écarter en commençant à se libérer et à faire des coups gagnants.

Le match commençait alors à s'équilibrer. Puis la Chinoise a commis 2 doubles fautes consécutives sur son service à 3-2 et Cibulkova revenait à hauteur. La Slovaque était maintenant bien dans son match!

La Chinoise se reprenait et le match devenait donc incertain.

A 5-5 service Cibulkova, Li Na augmentait son niveau de jeu. En jouant plus vite, elle mettait soin adversaire sous pression et parvenait à la déborder et à la mettre sous pression. Nouveau break pour Li qui pouvait servir pour le set.

La Slovaque est une joueuse qui s'accroche et qui court. Elle ne lâchait rien et se procurait deux nouvelles balles de dé-break alors que la Chinoise servait moins bien et jouait trop proche des lignes (malheureusement pour elle, du mauvais côté parfois) pour jouer un jeu décisif.

Dans ce jeu, le chinoise va asphyxier son adversaire, la poussant à la faute pour se détacher nettement au changement de côté : 5-1.

Malgré une erreur de jugement de Li Na sur une balle limite de Cibulkova, elle ne perdait pas le fil de la rencontre et s'imposait 7-3 dans ce jeu décisif pour empocher la 1ère manche en 1h10.

Lorsque la Chinoise joue à son meilleur niveau, elle est supérieur à la Slovaque. Elle a donc son destin entre ses mains, à moins que Cibulkova ne parvienne à donner plus de variations à son jeu, notamment en jouant moins au centre du court, pour espérer se relancer.

En début de second set, Li Na continuait sur sa lancée, s'échappant d'entrée. La Slovaque semblait dans le dur et dans l'impossibilité d'imposer son jeu et sa cadence.

Malgré quelques points mal gérés par la Chinoise, la Slovaque ne pouvait inquiéter son adversaire que ce soit sur son service ou non. Les points et les jeux défilaient et Cibulkova s'inclinait largement et implacablement dans la 2ème manche : 6-0.

Victoire logique de Li Na qui était supérieure et qui remporte son 2ème grand chelem en carrière après Roland-Garros en 2011. A près de 32 ans, elle complète son palmarès et lance parfaitement sa saison.

Quant à Cibulkova, elle n'a pas démérité mais ne pouvait pas faire mieux aujourd'hui. Elle a progressé cette semaine et va sûrement donner beaucoup de difficultés à bien des joueuses.

Les demies-finale de l'Open d'Australie promettaient beaucoup.
Malheureusement, les matchs ont été moins serrés que prévus.

Dans le tableau féminin, la Chinoise Li Na a largement dominé la jeune Eugénie Bouchard. Débordée par son adversaire, la Canadienne a bien essayé de jouer ses grands coups droits et revers mais il lui faudra encore progresser en consistance pour pouvoir se rapprocher de son aînée. Dominée (6-2 6-4), elle se consolera après ce beau tournoi qui confirme son talent et lui promet des heures glorieuses dans quelques temps.

Dans la seconde demie, on s'attendait à un match serré entre la Polonaise Radwanska et la Slovaque Cibulkova. Malheureusement pour la Polonaise, elle échoue une nouvelle fois dans les derniers tours en déjouant complètement. Elle peine à confirmer ses capacités lorsque l'enjeu croît. Belle victoire de Cibulkova en 2 sets (6-1 6-2) qui va jouer sa 1ère finale de grand chelem.

Dans le tableau masculin, Stan Wavrinka affrontait Tomas Berdych. Le Vaudois, vainqueur de Djokovik au tour précédent, était attendu au tournant sur sa capacité à confirmer. Dans un match très serré entre les 2 joueurs, Wavrinka a confirmé qu'il est bel et bien un top joueur puisqu'il a su remporter les points qui comptent, ceux du money-time, pour s'imposer (6-3 6-7 7-6 7-6). Berdych n'a rien lâché, mais ce Stan-là semble avoir encore progressé et trouvé une sérénité qui peut l'amener au sommet.

Dans le dernier match, Nadal était opposé une nouvelle fois à Roger Federer. En jouant son meilleur match depuis le début du tournoi, Nadal n'a laissé aucune chance à Federer. S'il avait pu remporter la 1ère manche, peut-être que la partie aurait plus serrer. Mais Roger a subi la cadence de l'Espagnol. Et même s'il a couru et tenté de repousser son adversaire, il n'avait pas assez de temps pour préparer ses frappes pour inquiéter le talentueux et agressif n°1 mondial (7-6 6-3 6-3).

Comme pour les femmes, la finale hommes proposera une opposition entre un novice à ce stade et un joueur au palmarès fournit. On a hâte d'y assister dimanche.

Dernière journée des quarts de finale aujourd'hui à Melbourne.

Dans le tableau féminin, Dominika Cibulkova n'a fait qu'une bouchée de Simona Halep (6-3 6-0). Déjà impressionnante jusque-là, elle a confirmé qu'elle serait redoutable pour toutes ses adversaires. Seule Maria Sharapova a pu lui prendre un set dans la compétition. A coup de grosses frappes, elle a déstabilisé son adversaire qui ne pouvait suivre le rythme et multipliait les fautes.

En demie, elle sera opposée à la Polonaise Agnieszka Radwanska. En effet, celle-ci a dominé Viktoria Azarenka pourtant impressionnante jusqu'ici. Mais la Polonaise a parfaitement entamé son match et hormis la seconde manche qui a été équilibrée entre les 2 jeunes femmes, jamais la grande Biélorusse n'a été en mesure de s'imposer (6-1 5-7 6-0).

On pourrait bien assister samedi à une finale inédite et impensable au début de ce tournoi entre Eugénie Bouchard et Dominika Cibulkova. Ce serait un vent de fraîcheur sur le tennis féminin.

Mais laissons les autres jeunes femmes se confronter à elles pour confirmer ou infirmer ce pronostic. D'ailleurs Na Li et Agnieszka Radwandska sont les favorites sur le papier non seulement en raison de leur meilleur classement, mais aussi pour leur expérience. En effet, elles ont déjà joué des matches à enjeu et ne devraient pas connaître de crispation, ce qui n'est pas garantie pour leurs adversaires.

Dans le tableau masculin, les matches de la journée promettaient beaucoup. Et force est de constater que nous n'avons pas été déçus.

Pour une première à ce stade, le Bulgare Dimitrov a répondu présent et confirmé tout son talent. Il n'est pas passé loin d'un exploit face à Nadal produisant un très bon jeu. Face à Nadal moyen, il a remporté aisément le 1er set. Il a poursuivi sur le même rythme dans la seconde manche, sauf que Nadal a serré le jeu lorsqu'il avait un break de retard et poussé le jeune talent au tie-break dont il a fait une bouchée. Nadal avait atteint son rythme de croisière, mais Dimitrov continuait de la bousculer. Malheureusement, il a fini par céder laissant passer sa chance, mais faisant passer des sueurs froides dans le dos de l'Espagnol. Celui-ci a une fois de plus démontré que pour le vaincre, il faut avoir autant de détermination que lui.

Dans le dernier match, le plus attendu sûrement, Murray affrontait Federer. Intrinsèquement, la tendance des dernières années penchait pour l'Ecossais, sauf qu'il a eu peu de temps de préparation en raison de la blessure contractée l'été dernier. Et puis, le Federer de 2013 a laissé place à un Federer au physique retrouvé. Il a repris la bonne habitude de démarrer ses matches tambour battant. Bien sûr, avec le temps, il perd en intensité mais son bras droit est toujours formidable. Il a implacablement dominé Murray aujourd'hui. D'abord sans problème dans le 1er set, puis avec un peu moins de marge dans le 2nd. Murray n'allait pas céder sans combattre et il a tout donner pour prolonger le match. Alors bien sûr, Federer a eu plusieurs balles de match dès le 3ème set, mais il n'a pu les convertir et finalement il a dû se résoudre à jouer un 4ème set où Murray a finalement céder, encore trop juste physiquement.

Les retrouvailles entre les meilleurs ennemis promettent un grand match. Nadal sera le favori, mais le Suisse est décidé à ce que 2014 soit l'année du renouveau pour lui.

Le nombre de matchs se réduit avec les jours qui passent.

Dans le tableau féminin, deux matchs étaient au programme :

Tout d'abord, la Chinoise Na Li, qui réussit plutôt bien dans ce tournoi, n'a pas été mise en difficulté par Flavia Pennetta. L'Italienne n'avait pas les armes et s'est incliné en deux sets secs (6-2 6-2). Une finale face à Azarenka ne manquerait à coup sûr pas de piment.

Mais avant cela, elle devra se défaire de la jeune Québecquoise Eugénie Bouchard. Match après match, elle confirme son irrésistible progression. Même une Ana Ivanovic qui retrouve son meilleur niveau n'a pas pu l'arrêter. Dans un match équilibré, les deux premiers sets se sont joué à peu de choses. La Serbe prenait le meilleur dans le 1er et la Canadienne revenait à hauteur à l'issue du second. En revanche, dans le 3ème, le physique de Bouchard a fait la différence (5-7 7-5 6-2). Peut-elle battre Na Li? Va-t-elle supporter la pression? On le saura très vite.

Dans le tableau masculin, Tomas Berdych a enfin atteint le dernier carré de l'Australian Open. Face un David Ferrer très combattant, Berdych l'a agressé et s'est imposé sans coup férir. Le Tchèque est vraiment en grande forme dans ce tournoi et confirme sa régularité et sa solidité depuis 5 ans.

Il sera confronté à l'épatant Stan Wavrinka en demie. Le Suisse a encore sorti un match époustouflant face à Novak Djokovic. Après des matchs épiques face au même adversaire l'an dernier ici-même ainsi qu'à l'US Open, on avait déjà pu s'apercevoir des progrès du Vaudois. On le sentait capable de s'imposer à la prochaine occasion. Il a trouvé les clefs aujourd'hui pour terrasser le Serbe et confirmer son talent, en ne cédant pas dans le money-time, ce qui est un gage de nouveau palier dans sa progression (2-6 6-4 6-2 3-6 9-7). Il tutoie dorénavant le toit du monde lui-aussi. Quant au Serbe, il devra patienter au minimum quelques mois supplémentaires pour retrouver son fauteuil de n° mondial.

Fin des 1/8èmes de finale ce lundi à Melbourne.

Dans le tableau féminin, les matchs du jour semblaient bien équilibrés.

Néanmoins, la Biélorusse Azarenka n'a laissé aucune chance à l'Américaine Sloane Stephens (6-3 6-2). La demie-finaliste de la saison dernière n'a rien pu faire face à celle qui devient la favorite logique de ce tournoi après l'élimination de Serena Williams.

Elle aura fort à faire face la Polonaise Radwanska. Elle aussi a triomphé facilement de l'Espagnole Muguruza (6-1 6-3). La fatigue et l'accumulation des matchs a eu raison de l'Espagnole qui monte. Elle va probablement se rapprocher très rapidement du top 10 mondial.

Dans les deux autres rencontres, la hiérarchie a été renversée.

En effet, entre une Maria Sharapova d'un bon niveau mais avec peu de matchs dans les jambes suite à sa longue absence et une Dominika Cibulkova en grande forme, la victoire est revenue à la petite Slovaque. Elle n'a certes pas la puissance de son aînée, mais elle compense par sa vitesse de déplacement et sa constance a fini par faire plier Sharapova (3-6 6-4 6-1) qui s'est effondrée à l'issue de la 1ère manche.

Enfin, le dernier match opposait 2 joueuses en forme en ce début de saison. Simona Halep a très bien débuté le match remportant le 1er set face à Jelena Jankovic. La Serbe s'est reprise dans le second set, avant de s'effondrer face à la Roumaine (6-4 2-6 6-0) qui jouera son premier quart de finale en grand chelem.

Dans le tableau masculin, la logique a prévalu, bien que le déroulement des matchs ait donné quelques surprises.

Dans le match le plus déséquilibré sur le papier, Murray a battu le Français Robert. Celui-ci s'est pourtant battu pour sortir de ce tournoi sans démériter. Après avoir perdu nettement les 2 premiers sets, et avoir été breaké dans le 3ème, il a su pousser l'Ecossais au tie-break et remporter cette manche. Mais ça n'a été qu'un contretemps pour Murray qui a achevé le travail en 4 manches (6-1 6-2 6-7 6-2).

Dans le match le plus indécis sur le papier, le Bulgare surdoué représentant la nouvelle génération semble enfin donner raison à tous ceux qui pensent qu'il est le nouveau Federer. Face à Bautista Agut qui avait absolument magnifiquement bien joué jusque-là, le Bulgare a saisi sa chance pour s'imposer en 4 manches (6-3 3-6 6-2 6-4).

Rafael Nadal avait joué jusque-là à un niveau ne laissant entrevoir aucune faiblesse. Il été le large favori face à Nishikori. Le Japonais est certes un joueur solide, mais il ne semblait pas avoir les armes face au n° 1 mondial. Il aura finalement donné des sueurs froides à Nadal. Celui-ci a surtout le talent de savoir gérer le jeu dans les moments cruciaux pour s'imposer. A l'opposé, je Japonais a tremblé dans les moments où il a eu l'opportunité de mettre à mal son adversaire. Il avait notamment le 3ème set en ligne de mire puisqu'il menait 5-4, service à suivre. Au lieu de ça, Nadal n'est pas resté plus de 3 sets sur le court (7-6 7-5 7-6).

Quant au dernier match, il semblait ouvert. En effet, Tsonga a réussi a battre Federer plusieurs fois ces dernières saisons. Mais le Suisse avait jusque-là joué un parfait tournoi, il aime toujours le jeu et il ne cesse de répéter qu'il veut encore gagner en grand chelem. Beaucoup sont sceptiques, mais force est de constater que face au n° 10 mondial, Roger a dominé le Français. Celui-ci n'a pas démérité, mais Federer était bien le plus fort aujourd'hui (6-3 7-5 6-4). Il retrouvera Murray en quart de finale avec de réelles chances de retrouver le dernier carré comme l'an dernier.